Pendant les périodes de confinement, certains salariés ont fait connaissance avec une pratique qu'ils n'avaient jamais testé auparavant. Le télétravail s'est imposé de lui-même comme la meilleure alternative à des déplacements difficiles jusqu'à l'entreprise. Toutefois, ce qui semblait être une belle opportunité à ce moment-là ne restera qu'une tentative sans suite. Parmi tous les pays européen et même hors Europe, la France reste en queue de peloton pour le recours à cette solution de travail à distance.
Les avantages en chiffres
Une étude récente permet aujourd'hui de classer par ordre de préférence, les avantages mis en avant par les salariés qui travaillent depuis leur domicile.
En premier lieu, le gain de temps apporté par l'absence de trajet aller et retour constitue le premier avantage cité (60% des personnes interrogées). Ensuite, le gain financier dégagé par le carburant non utilisé et les frais de repas du midi représente un avantage indéniable pour 44% des personnes interviewées.
Enfin, la flexibilité des horaires amenée par le télétravail satisfait 42% des personnes.
Toutefois, des inconvénients surgissent aussi dans la réflexion sur le télétravail. Le manque de contact social (pour 62% des personnes) et l'influence de la vie professionnelle sur la vie privée (43%) sont perçus comme un frein au dispositif.
Une culture peu ancrée en France
Côté chiffre, on constate facilement que la France est à la traine en matière de télétravail. Seulement 0,6 jour en moyenne par semaine contre 0,9 dans les 34 autres pays audités. A titre d'exemples, le Canada, les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou l'Australie totalisent plus d'1,5 jour de télétravail par semaine.
Pourtant, la demande à passer en régime travail à la maison est forte en France. Nous passerions aisément au niveau des autres pays avec environ 1,4 jour par semaine si nous pouvions satisfaire les demandes exprimées à ce jour.
Cette étude révèle donc que la culture du télétravail n'est pas encore bien implantée en France. Les entreprises interrogées dans le cadre de cette étude ont répondu qu'elles pouvaient admettre en moyenne 0,7 jour de télétravail par semaine mais pas plus.
Il va donc falloir attendre que les mentalités évoluent pour espérer atteindre ces objectifs.