Les conséquences de l'inflation sur les étudiants

Nous renouons depuis quelques mois avec un mot que nous n'avions plus vu en surbrillance depuis un moment. L'inflation. Le taux d'inflation pour 2021 avoisinait les 1,6%. A la fin de l'exercice 2022, celui-ci devrait dépasser les 6%.

 

Un tel taux inflationniste n'avait pas été enregistré depuis près de 40 ans.

 

Inutile de dire que les conséquences sur les foyers restent lourdes notamment pour les familles qui ne disposent que d'un petit budget.

 

Pour les étudiants, l'impact est d'autant plus retentissant.

Etude réalisée sur 500 jeunes

Pour savoir comment les étudiants français comptaient faire pour s'en sortir avec ces augmentations de prix à tous les niveaux, le mieux restait encore de leur donner la parole. C'est ce qu'à fait l'appli job étudiant StaffMe.

 

500 étudiants ont été amenés à se confier sur leur situation financière. 73% d'entre eux ont décidé de mettre un coup de frein sur leurs dépenses.

 

Tous les postes de dépenses sont concernés. Alimentaire, énergie, loisirs... 64% de ces jeunes ont décidé de travailler plus afin de rattraper leur pouvoir d'achat par une rentrée d'"argent plus importante. 17% ont pris la décision de demander une aide à leur entourage familial. Enfin, 7% d'entre eux se sentent démunis et affrontent les événements sans aucune solution viable.

 

Les inscriptions sur l'application StaffMe se sont envolées. En octobre 2022, 50 000 jeunes de plus ont rejoint la plateforme pour tenter de décrocher un job. Il faut souligner qu'environ 40% des étudiants travaillent pour vivre et payer leurs études. Enfin, 52% des jeunes n'ont pas suffisamment de ressources pour assurer le quotidien et doivent donc faire des coupes sombres dans leur budget.

D'autres chiffres

L'enquête menée par la plateforme StaffMe a permis de dégager de nombreux chiffres statistiques. Ainsi, on apprend, toujours sur un échantillon de 500 jeunes, que 35% d'entre eux ont un revenu mensuel inférieur ou égal à 300 €. 20% se trouvent dans la fourchette moyenne comprise entre 300 et 600 € mensuel. Seulement pour 16% d'entre eux, les ressources mensuelles plafonnent entre 600 et 900 €.

 

Pour se loger, les chiffres en disent aussi beaucoup sur le marché locatif, notamment pour les étudiants. Pour 16% des jeunes, le montant de location reste inférieur ou égal à 300 €. 52% déboursent entre 300 et 600 € pour la location de leur logement et 29% payent entre 600 et 900 € de loyer.

 

Autres données financières pour assurer le quotidien des dépenses : pour 52,3% des jeunes, les revenus sont assurés par un travail annexe ou la rémunération d'un contrat en alternance. 

 

51,6% des étudiants sont soutenus financièrement par leur famille, quand 46% puisent dans leurs économies. 39% bénéficient d'un soutien sous forme d'aides et 4% vivent d'un prêt étudiant.

Faire l'impasse sur certaines dépenses

Afin de traverser cette crise économique du mieux possible, les jeunes rognent sur certains postes de dépenses. Les premiers impactés sont l'achat de vêtements (79% des personnes interrogées), les frais pour partir en vacances (76%) et une réduction drastique des sorties et loisirs (71%).

 

Les postes budgétaires du sport et de la culture arrivent après pour 53% des jeunes sollicités par ce sondage.

 

Ensuite, plus grave et heureusement en queue de peloton, les budgets de l'alimentation et des dépenses de santé subissent aussi des coupes sombres pour respectivement 30 et 23% des étudiants.

 

Enfin, il faut souligner que le travail annexe aux études reste la principale source de revenus pour 35% des jeunes. De ce pourcentage, 26% disent ne pas avoir droit aux aides de l'Etat quand 36% ont besoin de cette rentrée d'argent pour financer des projets ou simplement en vue d'épargne.