A l'heure où un second gouvernement se constitue depuis la dissolution de l'Assemblée Nationale en juillet dernier, la rémunération des apprentis risque de baisser en 2025. Toutefois, c'est ce que prévoyait le budget présenté et refusé dernièrement.
Explications.
Une participation au redressement des finances publiques
En octobre la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 a été présenté. Par ailleurs, celle-ci comprenait deux mesures concernant des économies sur les finances publiques liées à l'alternance et à l'apprentissage.
La première prévoyait de modérer l'aide publique de 6000 € accordée aux entreprises pour l'embauche d'un alternant. La seconde consistait à réformer les exonérations sociales. Celles-ci passeraient de 79 à 50% du SMIC.
Si ce seuil est franchi, le salaire des alternants deviendraient soumis à la CSG et à la CRDS.
Cette charge sociale supplémentaire à payer par l'apprenti entrainerait une baisse de rémunération d'environ 10%.
Pour compenser cette perte, cette réforme envisageait de revoir la grille des salaires des apprentis à la hausse.
Un possible frein au développement de l'alternance
Face à cette nouvelle mesure, chacun y voit comme un frein pour les entreprises qui souhaiteraient faire appel à un apprenti. En augmentant le coût d'embauche d'un alternant, le risque que les recruteurs se désintéressent du dispositif reste grand.
Par ailleurs, l'association ANAF, l'Association nationale des apprentis de France, a demandé à ce que ces deux mesures soient abandonnées.
En outre, il existe quelques idées pour éviter de recourir à ces mesures dont l'effet pourrait être désastreux sur l'emploi des jeunes. Par exemple, réintroduire le critère sur la taille de l'entreprise qui existait avant la Covid. Ensuite, en développant l'apprentissage sur les niveaux BAC, il y aurait plus de candidats donc un moyen de répartir les charges sur un plus grand nombre d'alternants.
Pour le moment, rien n'est acté puisque le budget 2025 n'est pas encore voté.
Affaire à suivre donc.