La plateforme de liaison entre les bacheliers et le reste du monde ParcourSup ouvre ses portes en décembre 2018. Trois ans plus tard, le bilan ne se révèle pas aussi bon qu'on pouvait l'espérer. Un sondage commandé par le Ministère de l'Education Nationale fait état de 30% de jeunes insatisfaits des résultats.
Voici quelques chiffres évocateurs de la situation.
Des succès et des abandons
Tout d'abord, le 17 juillet 2021 reste une date marquante, où un arrêt sur image a été effectué. 22 000 personnes avaient déjà abandonnés la plateforme d'orientation.
Par ailleurs, 66 000 candidats restaient en attente d'une première réponse quant à leur choix d'études supérieures. Enfin, 5000 élèves ont saisi leur rectorat pour se faire accompagner dans leur recherche.
Histoire d'enfoncer le clou, une responsable de l'UNEF (Union nationale des étudiants de France) déposait au cabinet du ministre de l'éducation nationale 400 dossiers de jeunes ayant demandé de l'aide au syndicat étudiant.
Enfin, aucune statistique ne fait mention des candidats n'ayant jamais obtenu de réponses sur ParcourSup.
Des efforts à faire dans la lisibilité
En premier lieu, les bacheliers plaçaient beaucoup d'espoirs dans cette nouvelle plateforme de transition post-bac. Le constat est que le retour d'expérience reste mitigé. Des étudiants ont mis l'accent sur une procédure d'inscription trop longue. La multiplicité des vœux demandée rend le résultat opaque avec des critères de sélection qui ne le sont pas moins.
En outre, la formule de liste d'attente ressort comme très anxiogène. D'autre part, la fin de la hiérarchisation des vœux rend ce parcours un peu plus angoissant. Du côté du Ministère de l'Education Nationale, la porte ouverte sur les demandes d'amélioration n'est pas fermée.
Comme tout système nouveau, ParcourSup peut encore améliorer ses performances grâce au dialogue noué entre l'exécutif et les étudiants.