Handicap et alternance

En premier lieu, il faut souligner que l'alternance et l'apprentissage facilitent l'insertion dans le milieu professionnel pour les personnes en situation de handicap. Forts de ce postulat de départ, les pouvoirs publics ont mis en place une batterie d'aides destinées à aider alternants et employeurs à s'entendre.

Un bon moyen d'atteindre son objectif de manière graduelle

Tout d'abord, l'alternance représente une belle opportunité de préparer sereinement un parcours menant à un poste adapté à la personne en situation de handicap. Avec une intégration graduelle dans le monde du travail, l'insertion se fait en douceur tout en suivant une formation qualifiante.

 

La personne en situation de handicap bénéficie d'un accompagnement personnalisé, ses contraintes n'étant pas les mêmes qu'un étudiant valide. En signant un contrat d'apprentissage, l'étudiant accède aux mêmes droits qu'un salarié lambda. Par exemple, il peut prétendre à des congés payés, profiter des avantages d'une mutuelle et cotiser à une caisse de retraite.

 

Par ailleurs, l'étudiant en situation de handicap peut s'appuyer sur les aides de l'AGEFIPH (Association de Gestion du Fonds pour l'Insertion des Personnes Handicapées). Entre autres, l'AGEFIPH finance elle-même les intervenants spécialistes du handicap et commandite aussi les expertises à l'école ou en entreprise. Cette association verse également une prime qui se partage entre l'entreprise receveuse et l'étudiant.

 

Enfin, comme tout alternant, l'étudiant en situation de handicap perçoit un salaire dont le montant reste fonction de son âge et du cursus suivi.

Un accompagnement et un suivi dans l'entreprise

L'étudiant en alternance en situation de handicap bénéficie d'un accompagnement spécifique dans l'entreprise. Un tuteur fait le lien entre l'alternant et son environnement professionnel direct. Par ailleurs, il est également chargé de sa bonne intégration dans ce nouveau milieu professionnel. Enfin, il permet de prendre en compte le handicap et les contraintes qui en découlent au quotidien.

Les aides de l’AGEFIPH

Les aides de l'Association de Gestion du Fonds pour l'Insertion des Personnes Handicapées ne concernent que les alternants qui concluent un contrat d'apprentissage avec une entreprise privée. L'organisme verse une aide financière à l'employeur d'un montant maximum de 4000 €, revalorisé depuis la crise de la Covid-19. En cas de poste occupé en télétravail, l’AGEFIPH peut également aider à la mise en place de ce dispositif à hauteur maximale de 1000 €.

Les modalités du contrat d'apprentissage pour une personne en situation de handicap

Le contrat d'apprentissage concerne les étudiants en situation de handicap de tout âge. Ce contrat est signé pour une durée qui peut aller jusqu'à 4 années. La part revenant à la formation théorique occupe de 25 à 50% de cette durée.

 

Ensuite, il faut reconnaitre qu'un parcours d'alternance n'est facile pour personne. Toutefois, pour une personne en situation de handicap, d'autres contraintes viennent s'ajouter. Pour l'alternant dans cette situation, il va falloir un temps d'adaptation à l'environnement professionnel peut-être un peu plus long que pour une personne valide. 

La prise en compte du handicap par les autres membres du personnel risque également de se faire graduellement.

 

Enfin, il faut aussi répéter que des études menées en alternance restent assez éprouvantes, avec la conjugaison d'un travail à plein temps accompagné de révisions régulières et de cours théoriques.

Quelques chiffres de l'année 2021

90% des personnes en situation de handicap ont trouvé enrichissante leur expérience dans l'alternance. De la même manière, 85% des employeurs ayant accueilli ce type de population dans l'entreprise demeurent prêts à renouveler l'expérience.

Par ailleurs, l'âge moyen des étudiants est de 25 ans avec une répartition de 37% de femmes pour 63% d'hommes.

Enfin, le taux d'abandon reste assez faible avec 11% constatés pour l'année 2021.