1 jeune,1 solution : où en est-on ?

Indéniablement, l'apprentissage reste en plein essor en regard de toutes les mesures prises pour le favoriser. Pour rappel, voici le nombre de contrats signés en 2020, 2021, 2022 et 2023 dans le cadre du dispositif "1 Jeune, 1 Solution"..

  • 2020 : 526 600 contrats
  • 2021 : 727 600 contrats
  • 2022 : 821 900 contrats
  • 2023 : 852 000 contrats

La progression des contrats d'apprentissage marque le pas en 2023 avec 852 000 signatures, soit une progression de 2%.

L'objectif de l'exécutif d'atteindre le million de contrats avant la fin du quinquennat reste toujours d'actualité.

Un tassement des chiffres et une baisse des contrats de professionnalisation

Comme tout dispositif qui a déjà servi depuis quelques années, on observe un tassement des signatures de contrat d'apprentissage sur les derniers exercices. Si la progression était d'environ 38% entre 2020 et 2021, elle n'est "que" de 2% entre 2021 et 2022. 

 

La première cause de ce frein ? Aujourd'hui, les entreprises ont très largement utilisé ce dispositif. La plupart y ont déjà eu recours. 

 

En revanche, les contrats de professionnalisation enregistrent une baisse d'environ 12% entre 2021 et 2022. Il faut rappeler que le contrat d'apprentissage fonctionne pour tous types de qualification. Le contrat de professionnalisation ne concerne que les titres professionnels RNCP.

Une hausse des emplois des jeunes observée

Le dispositif "1 jeune, 1 solution" a été mis en place afin de juguler le chômage des jeunes. Par ailleurs, la hausse de l'emploi chez les 15/24 ans enregistrée ces dernières années (+3,9% entre 2021 et 2022 et + 2,6% en 2023) s'explique en partie après l'activation de la formule. 

 

Au passage, la signature d'un contrat d'apprentissage gagne des lettres de noblesse en prenant l'appellation "formation en alternance" alors qu'il y a quelques décennies elle était plus considérée comme un pis-aller, une "formation sur le tas", comme on disait alors.

Il ne s'agit plus d'une formation par défaut dans laquelle on poussait les jeunes qui ne pouvaient suivre des études classiques.

 

Preuve en est. Les étudiants en apprentissage sont de plus en plus diplômés. En 2019, 45% était titulaire d'un diplôme inférieur au BAC. En 2022, ce taux s'abaisse à 30%.

 

De tous les côtés, on ne considère plus la formation en apprentissage comme un cycle d'études courtes. De même, les poncifs qui s'attachaient à cette dénomination tendent à disparaitre.